Par Nicolas Faucher. La campagne de Nicolas Sarkozy s’est faite en grande partie sur ce que l’on appelle les valeurs. Elle fut axée sur les enjeux économiques, rigoriste mais surtout nationaliste, moraliste, “buissonnière”. Par opposition, elle tenta avec un succès limité de présenter le candidat socialiste comme l’agent, sous ses dehors bonhommes et apaisants, d’un bouleversement économique, social et moral qui effacerait les frontières entre le légitime et l’illégitime. Elle voulut faire croire que les mesures économiques irréalistes, adossées à des redistributions confiscatoires et injustes, se multiplieraient. Que les partis de gauche et les syndicats, adeptes du ‘drapeau rouge’, s’uniraient dans la haine des riches et du travail. Que l’intégrité morale des Français, l’intégrité territoriale de la nation s’effaceraient face à l’euthanasie, le mariage homosexuel, le droit de vote des étrangers.