En partenariat avec Cartes sur table, l’IDDRI et le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’énergie, la Présidence de l’Assemblée nationale a organisé tout au long de l »année 2013-2014 un cycle de conférences mensuelles dédiées à la transition écologique afin de valoriser les travaux du Débat national sur la transition énergétique et d’offrir un espace d’échange entre acteurs de tous horizons pour explorer de nouvelles pistes de réflexion.
A quelques jours du lancement de la saison 2 des Mardis de l »Avenir, Cartes sur table vous propose de découvrir la brochure-bilan de la saison 1.
Télécharger la brochure de la saison 2013-2014 des Mardis de l »Avenir
Lire le point de vue de Cartes sur table :
« De mardi en mardi, construisons l’avenir !
Transformer le temps d’une soirée l’Hôtel de Lassay en laboratoire d’idées fut une initiative audacieuse réussie. Durant sept soirées, des échanges libres entre parlementaires, experts, acteurs économiques et membres de la société civile ont permis de penser et de poser les bases du monde de demain : un monde développé et durable, un monde préservé et respecté. Ces rencontres furent autant d’opportunités d’appeler à l’action immédiate et concrète. Ces Mardis de l’Avenir ont résonné au sein de l’Assemblée nationale comme une invitation à la réflexion sur le temps long et sur des enjeux qui transcendent les clivages culturels, politiques ou sociétaux. Si les intervenants ont eu des désaccords et des positions affirmées, personne ne s’est opposé à la nécessité urgente de la protection de notre environnement et de l’invention de modes de vie alternatifs.
Cartes sur table a participé à la délibération collective en y apportant sa contribution intellectuelle, reflet de la nouvelle génération pensante. Les Mardis de l’Avenir ont permis de rappeler le devoir impératif d’agir pour protéger notre planète et transformer nos comportements. Alors que le projet de loi sur la transition énergétique est sur le point d’être discuté au Parlement et que les négociations climatiques s’intensifient dans la perspective de la COP 21 de décembre 2015, l’heure des choix a sonné. D’un côté figure le renoncement, de l’autre l’audace. Cartes sur table a opté pour la deuxième voie, celle de de la volonté d’agir.
L »appellation “transition écologique et énergétique” n’est pas anodine. Il s’agit de passer d’une ère carbonée à un âge du renouvelable. Le développement des énergies renouvelables (ENR) est une évidence théorique dont il s’agit chaque jour de porter la mise en œuvre concrète. Bien que la France ait fait le choix du nucléaire comme atout compétitif dans les années 60, cette spécialisation est à redéfinir aux vues des dernières avancées techniques et des énergies nouvelles. Le mix énergétique français est à revoir à l’aune du renouvelable. Face à une facture énergétique annuelle de 60 milliards d’euros et à la réalité de la précarité énergétique dont souffre un nombre croissant de nos concitoyens, nous devons investir dans l’or vert. C’est pourquoi Cartes sur table propose de fixer un objectif-guide ambitieux de 80% d’ENR dans le mix énergétique global français à l’horizon 2050, en mettant dès aujourd’hui l’accent sur les enjeux liés au transport.
Mais le défi climatique et énergétique dépasse les frontières nationales. Les partenaires européens constituent des acteurs clés face aux enjeux de la transition écologique et énergétique. Penser un mix énergétique européen, transférer les impôts nationaux à vocation écologique au niveau européen, créer un ministère européen de la transition énergétique sont autant de propositions que Cartes sur table a mis dans le débat. Cette Europe de l’Energie doit être portée par les citoyens. La prise de conscience doit être collective. Cartes sur table propose d’inclure les citoyens européens dans le débat sur la transition à travers le relais institutionnel que pourrait constituer un référendum européen sur l’avenir énergétique.
100 milliards, 1000 milliards… Plus qu’une bataille des chiffres, c’est enfin avec un regard différent qu’il convient d »aborder la question du coût de la transition énergétique. Nous savons aujourd’hui que les coûts de la non transition énergétique seraient bien plus importants. De plus, nous devrions voir ce besoin de financement du monde durable comme une formidable opportunité économique. Des outils de financement « verts » existent et d’autres sont à mettre en place. Cartes sur table propose notamment qu’une banque publique de l’énergie soit créée et que des euro-obligations vertes soient émises par la Banque Centrale Européenne. La mobilisation de l’épargne des Français doit par ailleurs être stimulée par un livret d’épargne vert connu de tous et destiné àtous, ainsi que par le développement de la finance participative. En outre, les marchés financiers ne peuvent plus considérer les valeurs cotées écologiquement et socialement vertueuses comme les autres. C’est pourquoi la création d’une agence publique de notation de produits financiers « verts » apparaît comme une priorité. Les comportements économiques doivent évoluer tout en ayant conscience que les dépenses d’aujourd’hui seront les recettes de demain. La préservation de notre écosystème est un investissement d’avenir !
Les enjeux sont nombreux et complexes. Mais nous pouvons rester optimistes, car la prise de conscience devient collective et chacun d’entre nous individuellement plus responsable. Nous le savons tous, la transition écologique c’est maintenant ou maintenant. Alors, arrêtons d’hésiter et passons à l’action ! »
Redécouvrir les contributions de Cartes sur table à la saison 1 des Mardis de l »avenir :
3 juin 2014 – Conférence Paris Climat 2015 : Penser global, agir mondial
5 mai 2014 – La transition énergétique est nécessaire et passe par les énergies nouvelles
8 avril 2014 – Penser le financement de la transition énergétique sur le court et le long terme
4 mars 2014 – Pour une Europe de l’énergie portée par les citoyens
3 décembre 2013 – Penser le nucléaire de demain
5 novembre 2013 – Le 5 novembre, Cartes sur table pense l’avenir !
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